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mardi 2 octobre 2018

Ce soir je le fais / Ce soir je le quitte - Cathy Ytak


C’est une soirée entre ados comme tant d’autres. L’alcool, la musique, les hormones en surchauffe. Simon se prépare à y aller avec soin, persuadé qu’il va y connaître sa première fois avec la jolie Méline. Emma, sa meilleure amie et l’hôte du jour, pense elle aussi qu’il va atteindre son but. D’ailleurs elle a changé les draps de la chambre d’amis pour que les tourtereaux se sentent comme chez eux. Pour Emma, la fête a également son importance. Ce soir elle est décidée à quitter Loïc. Entre eux il n’y a que le sexe qui compte. Et sans les sentiments, la jeune fille sait que cette relation ne la mènera nulle part. Il lui faut juste trouver le bon moment. Et espérer que Loïc va bien prendre la chose…

Je suis toujours bluffé par la facilité avec laquelle Cathy Ytak parvient à se mettre dans la peau des ados. Et dans leur tête surtout. Elle dit l’intime avec une justesse et une pudeur qui forcent l’admiration. Sans langue de bois, elle pousse Simon et Emma dans leurs retranchements, soulève des interrogations existentielles typiques de cet âge où l’on tâtonne, où l’on se cherche, où l’on expérimente, entre petites défaites et grandes victoires, l’incertitude chevillée au corps. Ainsi Emma, consciente que Loïc est son premier mec, se demande si c’est le bon : « Qui c’est qui va me dire : arrête-toi là, t’auras pas mieux ? Et si c’était mieux ailleurs ? Qu’est-ce que j’en sais ? Rien. »

Le récit fonctionne en miroir dans une sorte de recto-verso où Simon et Emma prennent tour à tour la parole pour raconter leur soirée. Certains événements sont vécus en commun et même si les points de vue diffèrent, la chute les réunit et boucle magistralement la boucle. Un superbe texte, qui prouve s’il en était encore besoin que les élans du corps ne sont pas forcément ceux du cœur.

Ce soir je le fais / Ce soir je le quitte de Cathy Ytak. Rouergue, 2018. 65 pages. 8,50 euros.

















samedi 8 juin 2013

Le bleu est une couleur chaude - Julie Maroh

 « Je suis une fille et une fille, ça sort avec des garçons. »

Clémentine a quinze ans et est en seconde. Elle sort avec Thomas, un ado séduisant et très amoureux mais au fond, elle sait qu’elle n’a aucune envie de rester avec lui. Depuis le jour où elle a croisé le regard d’Emma, ses certitudes ont vacillé. Emma qu’elle recroisera quelques temps plus tard dans un bar. Emma avec laquelle elle va vivre une histoire d’amour intense, absolue, compliquée, incandescente…   

Clémentine est une lycéenne et Emma une jeune adulte. Clémentine se cherche, elle sait que quelque chose cloche, que ce qui la perturbe est à la fois incompréhensible, dangereux et inarrêtable. Son corps connait déjà la vérité mais sa tête a du mal à l’accepter : « Pourquoi je veux toutes ces choses d’elle, pourquoi j’imagine tout ça, c’est horrible. Je n’ai pas le droit, c’est une fille, c’est horrible. » Emma est plus mature, elle est déjà en couple. C’est une militante qui pense que sa sexualité est « un bien social et politique. » Clémentine voit les choses différemment, pour elle c’est « la chose la plus intime qui soit », une « chose » qu’elle préfère garder pour elle. Il faut dire qu’après son propre déni, il lui a fallu affronter les regards, le jugement, le rejet (notamment celui de ses parents). Rien pour elle ne semble relever de l’évidence…  

Un album plein de sensibilité et de sensualité qui n’est pas simplement au service de la cause homosexuelle. C’est bien plus fin. La fragilité des personnages est d’une infinie justesse. Julie Maroh a su retranscrire les sentiments à fleur de peau, parfois refoulés, souvent assumés. Le séisme qui frappe clémentine ébranle les convictions qu’elle avait tenté de se construire, celles que la norme en vigueur a voulu lui imposer.

Avant tout et plus que tout, cette histoire est une magnifique histoire d’amour. Alors que les portes d’un bonheur absolu semblent s’ouvrir, les bleus à l’âme ne sont jamais très loin. On rit, on jouit, on pleure, on souffre, et puis… c’est l’histoire d’une vie quoi. Mais c’est beau, qu’est-ce que c’est beau. Tant d’émotion contenue, tant de retenue qui évite de sombrer dans le mélo tire-larmes, c’est impressionnant. Un très grand album !

Merci à Moka de m’avoir plus qu’inciter à découvrir cet album. J’avoue que sans sa (terrible) force de persuasion je me serais fait tirer l’oreille pendant un certain temps encore avant de consentir à me lancer dans cette lecture. Ç’aurait été une belle erreur…
 


Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh. Glénat, 2010. 160 pages. 15,50 euros.



mercredi 29 novembre 2017

Emma G. Wildford - Zidrou et Edith

Londres, 1920. Follement amoureuse de Roald, Emma n’a plus de nouvelles de lui depuis bientôt quatorze mois. Son fiancé, parti sur les traces du mythique trésor de la déesse du peuple Sami, n’a plus donné signe de vie depuis son arrivée en Norvège. Avant son départ, il lui avait confié une enveloppe qu’elle ne devait ouvrir qu’en cas de malheur. Refusant d’accepter l’évidence, la jeune femme décide de quitter le confort de sa vie bourgeoise pour partir à la recherche de l’élu de son cœur et embarque pour un long périple où, au-delà du rude climat, elle va devoir affronter une vérité difficile à entendre…

Zidrou et Édith, quel joli duo ! Le premier campe une héroïne romanesque en diable. Poétesse, idéaliste, fonceuse, indépendante, n’ayant pas sa langue dans sa poche, elle représente une figure féminine moderne dans l’Angleterre de l’après première guerre mondiale. La seconde, toujours aussi à l’aise pour représenter l’époque Victorienne, illumine chaque planche de son trait souple et relâché, jouant sur l’ombre et la lumière pour passer de la canicule aux forêts glacées de Laponie.

Au-delà de la quête amoureuse, Emma se lance dans une quête initiatique. Loin de son cocon londonien, elle découvre le monde dans sa beauté et sa dureté, elle encaisse les coups, se relève et grandit malgré les obstacles. L’album renferme entre ses pages certains éléments de son voyage (photo, ticket d’embarquement et la fameuse enveloppe à n’ouvrir qu’en fin de lecture). Une aventure dépaysante pleine de souffle et de subtilité dont le graphisme somptueux et le scénario surprenant ne pourront qu’emporter l’adhésion. A découvrir d’urgence.

Emma G. Wildford de Zidrou et Edith. Soleil, 2017. 104 pages. 20,00 euros.


Une lecture commune partagée avec Noukette, qui accueille toutes les BD de la semaine aujourd'hui.












mercredi 6 juin 2018

Strip-tease - Emma Subiaco

Camille prend une décision radicale après avoir découvert son mec au lit avec une autre : fini la gentille demoiselle qui marche dans les clous et ne fait pas de vague, fini ce boulot d’architecte qui ne lui apporte aucune satisfaction. Pour être libre et s’accomplir, la jeune femme décide de se lancer dans le strip-tease. A peine engagée dans un club par une patronne peu regardante sur son manque d’expérience, Camille devient Elise et après une formation express (à peine cinq minutes), la voilà lancée sur scène pour un tour de piste dont le but en de donner à envie au client de la solliciter pour un tête à tête privé où l’on peut juste regarder sans jamais toucher, où la danse est facturée 300 euros et la bouteille de champ 500.

Autour de Camille la concurrence est rude. De Pétra aux lèvres pulpeuses et aux énormes seins refaits à Linda qui porte la vulgarité à des sommets inégalés en passant par Amanda l’accro à la cocaïne et Judith la cougar, la néophyte découvre que ses consœurs ont des profils et des motivations bien différentes. Elle découvre aussi un univers très particulier et des clients qui font plus pitié qu’envie. Mais surtout, et c’est bien le plus important, elle se rend compte que ce job tant décrié lui permet de s’affirmer en tant que femme.

Basée sur l’expérience personnelle d’Emma Subiaco, qui a été barmaid puis strip-teaseuse dans un club, ce roman graphique jette un regard à la fois réaliste et décalé sur ce milieu d’habitude si fermé.

Un regard critique d’abord : sans salaire fixe, uniquement payées en fonction du nombre de danses « privées », en CDD de deux mois renouvelables ou pas au bon vouloir de la direction, les filles ont des conditions d’exercice particulièrement précaires. Les clients quant à eux sont soit des machos venus s’en payer une bonne tranche, soit des pauvres gars paumés à la sexualité inexistante ou des jeunes trouducs en virée entre potes. Aucun n’attire la moindre sympathie et au final tous sont bien plus fragiles que les femmes qu’ils viennent mater la bave aux lèvres. 

Un regard plein d’empathie ensuite sur les strip-teaseuses, bien plus soudées que les apparences ne pourraient le laisser penser. Des filles lucides, qui savent ce qu’elles veulent et comment s’y prendre pour l’obtenir, qui portent un jugement sans pitié sur les hommes et ne leur font pas le moindre cadeau.

Au final une chouette BD, qui brille plus par son propos que par son graphisme parfois tremblotant. Une BD engagée, féministe, qui a le mérite de ne jamais tomber dans le sordide, préférant empiler les anecdotes et les petits soucis plutôt que les grands drames. Emma Subiaco explique d’ailleurs sa démarche en fin d’ouvrage dans une postface instructive qui  éclaire son projet avec beaucoup de conviction. Une vraie réussite que ce premier album culotté en diable (même si la couverture pourrait laisser croire le contraire !).

Strip-tease d’Emma Subiaco. Editions du Long Bec, 2018. 144 pages. 20,00 euros.





mardi 3 février 2015

Le premier mardi c'est permis (33) : Alice - Emma Becker

Alice a vingt ans, Emmanuel est deux fois plus âgé. De leur rencontre naîtra une histoire à l’érotisme débridée, une histoire trouble et sensuelle, mouvementée…

Alice la femme-enfant vivant avec ses petites sœurs dans l’appartement parisien abandonné par ses parents depuis leur divorce. Alice qui se rêve romancière et s’abandonne sans retenue dans les plaisirs charnels : « Le plaisir est sacré […] Parce que, au fond, ce n’est que ça, la vie. Soixante-dix, quatre-vingt ans à tout perdre. Le sexe n’a jamais rien eu à voir avec quoi que ce soi d’autre. Le sexe, au fond, le plaisir, c’est la seule chose qui compte en ce monde. J’ai l’air d’un homme à dire ça ? On est tous esclaves de la même chose. Les hommes sont esclaves de leur soif de chattes, je suis esclave de l’érection des hommes. De la séduction. Ça me va, d’être réduite à un ensemble de trous ayant besoin d’être remplis. Je ne vois pas ce que je pourrais être de plus intéressant. Ou de plus constructif. »

Alice et sa vision étriquée du monde et des relations hommes-femmes, Alice et ses caprices, son mal-être qui ferait la fortune d’un psy. Alice qui ne peut pas garder le moindre boulot parce que travailler c’est trop dur, Alice qui pleure dans les jupes de son père quand elle n’a plus un sou en poche pour acheter ses cigarettes…

Le pire c’est qu’Emmanuel n’est pas mieux. Vieux beau fraîchement séparé, tombant amoureux fou d’une gamine au corps de déesse, amant jaloux ne supportant pas que sa dulcinée, aux mœurs plus que légères, aille voir ailleurs mais qui, de son coté, n’hésite pas à la tromper (« Je ne savais plus où j’en étais » ; « Elle n’est rien pour moi cette fille » ; « cette fille n’a rien de commun avec toi » ; « cette fille est sans saveur à coté de toi »). Justifications pitoyables d’un homme pitoyable…

Mon Dieu que je les ai détestés, ces deux-là ! Une envie de les baffer à chaque page, de les secouer, de leur ouvrir les yeux et de leur faire comprendre la futilité de leurs pauvres petits problèmes existentiels. Envie de leur hurler dessus et de mettre un terme à leurs jérémiades tellement superficielles. Tout ce que je déteste chez des personnages de roman.

Après, je ne dis pas, l’écriture est pleine de charme, oscillant entre de très beaux passages et une certaine vulgarité que je n’ai jamais trouvé choquante. Sans compter que les scènes « explicites », nombreuses, sont particulièrement bien menées et souvent fort émoustillantes. Il y a donc beaucoup de qualité dans la plume d’Emma Becker, c’est juste que cette sulfureuse histoire d’amour intergénérationnelle et ce couple imbuvable m’ont agacé au plus haut point, gâchant tout plaisir de lecture. Pour autant, je n’en resterai pas là avec cette auteure car je sens chez elle un vrai potentiel. Son premier roman est dans ma pal et je compte bien m’y plonger très bientôt, j’espère simplement que j’y trouverai des protagonistes plus à mon goût.

Alice d’Emma Becker. Denoël, 2015. 350 pages. 19,90 euros.


Une lecture commune que je partage avec Noukette. Surprenant, non ?











mercredi 21 juin 2023

Mojo - Rodolphe et G. Van Linthout

Slim Whitemoon, né dans le Mississipi au début du 20ème siècle, est un bluesman qui a d’abord tenté sa chance à Chicago avant que la crise de 29 ne l’oblige à retourner dans le sud. Il y passe quelques années dans un cimetière en tant que fossoyeur. Mais le frisson du blues le renvoie sur la route. Des concerts chaque soir dans des bars, des clubs, des petites salles ou même dans la rue. Une vie d’errance avant de rentrer dans le rang après avoir rencontré Emma, sa future femme. De leur union naîtront deux garçons et deux filles. A la mort d’Emma, les enfants ont grandi et sont partis. De nouveau seul, Slim replonge dans la musique à corps perdu. Et lorsque le revival du blues explose en Europe dans les années 60, il part faire une tournée en Angleterre. Le vieil homme devient une star adulée par les Stones et les Yarbirds de Clapton. De retour au pays, Slim retombe dans l’anonymat pour finir sa vie dans le dénuement le plus complet.

Slim Whitemoon n’a jamais existé. Il représente le parfait archétype du bluesman ayant traversé le 20ème siècle : une naissance dans le sud profond, les premières notes de musique jouées sur une guitare de bric et de broc, un voyage à Chicago, une vie de hobo dans les trains de marchandise pendant la grande dépression, les premiers enregistrements de vinyles, la gloire avant une chute inexorable. Rodolphe et G. Van Linthout dressent un inventaire précis et exhaustif des caractéristiques propres à ces musiciens itinérants qui ont marqué l’histoire des États-Unis : la solitude, la misère, les femmes, l’alcool, les troquets sordides, le racisme ordinaire… Et si Slim est une pure invention, les musiciens qu’il croise sur sa route ont bel et bien existé : Blind Lemon Jefferson, le mythique Robert Johnson, Aleck « Rice » Miller, Sonny Boy Williamson. Ces bluesmen légendaires donnent à ce Mojo de faux airs de docu-fiction.

Graphiquement, le travail de G. Van Linthout colle parfaitement au propos : un lavis aux tons de gris délavés idéal pour illustrer cette vie en clair-obscur.

J’ai passé un excellent moment avec ce roman graphique à la construction simple et efficace, certes  destiné aux amateurs de blues mais qui devrait pouvoir convaincre un plus large public.

Mojo de Rodolphe et G. Van Linthout, Éditions Vents d’Ouest, 2019. 192 pages. 22.00 euros.



Les BD de la semaine sont chez Noukette






mardi 9 mars 2021

Plein gris - Marion Brunet


Les premières lignes plongent d’emblée le lecteur dans le bain. Un corps apparaît à la surface de l’eau, contre la coque du bateau, un corps d’ado, repêché par ses amis. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi sont-ils seuls en mer avec un cadavre sur les bras et une tempête qui s’annonce ?

Rembobinage immédiat dès le deuxième chapitre et retour sur le déroulement des faits. Emma, Élise, Sam, Clarence et Victor. Une bande de lycéens passionnés par la navigation. Emma et Clarence en sont les éléments moteur, ils se connaissent depuis l’enfance et ont une relation quasi fusionnelle. Clarence dégage une aura de leader, charismatique et fascinant. Un peu autoritaire aussi, et souvent moqueur, rarement bienveillant. Mais peu importe, l’amitié qui soude le groupe semble inébranlable et tous se réjouissent de pouvoir enfin utiliser le voilier des grands-parents d’Élise sans la présence d’adultes. Une traversée vers l’Irlande qui s’annonce au mieux, mais qui va virer au cauchemar absolu.

Quelle tension, quelle angoisse ! Le huis clos marin est irrespirable, d’un réalisme implacable. La tempête, les éléments déchaînés, les secours ne pouvant se déplacer, la radio qui tombe en rade, le bateau qui prend l’eau… les catastrophes s’enchaînent et la conclusion apparaît de plus en plus inéluctable. Heureusement Marion Brunet à l’intelligence d’offrir des respirations à son récit en alternant le présent du naufrage et l’histoire commune des ados avant le départ en mer. Au-delà de la construction, les flashbacks permettent de mieux comprendre les interactions, les sentiments et les frictions qui tissent le complexe canevas ayant abouti à la situation désespérée dans laquelle les naufragés se trouvent.

C’est trépidant, prenant, effrayant, mais on ne joue pas uniquement à se faire peur, on ne se cantonne pas au registre du survivalisme anxiogène. Loin de l’exercice de style, l’autrice de l’excellent Sans foi ni loi mêle le spectaculaire et l’intime, les déchainements de la nature et les méandres de la nature humaine.

Au final c’est incroyablement réaliste. Les descriptions hyper visuelles, les échanges entre ados, les réactions face au danger, tout est précis, criant de vérité, sans la moindre fausse note. Un roman aussi impressionnant que fascinant.

Plein gris de Marion Brunet. PKJ, 2021. 200 pages. 16,90 euros. A partir de 15 ans.



Une nouvelle pépite jeunesse partagée avec Noukette










lundi 6 novembre 2017

8 ans !

Huit ans. Huit ans que je vous accueille ici, que je m’amuse à parler de mes lectures en toute simplicité, sans chercher à élargir coûte que coûte le cercle de mes visiteurs  et  sans jamais me soucier de l’esthétique (affreuse) de ce blog qui n’a pas bougé d’un iota depuis la première seconde où il a été mis en ligne.

Quitte à enfoncer des portes ouvertes, ce que je retiens de ces huit ans ce sont  les moments de partage et d’échanges, les lectures communes et surtout les belles rencontres qui sont pour certaines devenues des amitiés solides en passant du virtuel au réel.

Si je pense par exemple à l’année écoulée, les souvenirs les plus marquants sont mon Montreuil avec Noukette (je ne peux pas envisager un Montreuil sans Noukette de toute façon), un festival d’Angoulême mémorable avec  une bande de frapadingues que j’adore et qui se reconnaîtront, un salon du livre avec les délicieuses Electra et Eva et les rendez-vous BD d’Amiens avec ma très chère Moka. De jolis moments rendus possibles grâce à ce blog qui continuera d’exister tant que je ne serai pas gagné par la lassitude ou l’envie de passer à autre chose.

J’espère donc être encore là l’an prochain pour souffler mes neuf bougies mais en attendant et comme à chaque anniversaire, je vais me faire un plaisir d’offrir à trois d’entre vous un de mes coups de cœur de l’année. Pour cela rien de plus simple, il suffit de m’indiquer en commentaire votre volonté de participer au tirage au sort. Pour le reste, je m’occupe de tout.

Edit du 23/11 :

Alors voila, une petite main innocente de bientôt 5 ans a plongé dans mon chapeau et en retiré trois noms parmi la soixantaine qui s'y trouvait. Les gagnantes sont donc, par ordre alphabétique :

- Emma
- Gambadou
- Moka

Mesdames, il ne vous reste plus qu'à me donner votre adresse et je m'occupe du reste !

Merci à tous les participant(e)s et aux lecteur(trice)s qui prennent le temps de passer régulièrement (ou occasionnellement) par ici. Et rendez-vous l'an prochain pour souffler les 9 bougies de mon blogounet.








vendredi 8 juin 2018

Le chemin s’arrêtera-là - Pascal Dessaint

« Les pauvres gens, par nature, sont innocents. »

C’est une bande de terre perdue entre la mer du Nord et les raffineries. Une bande de terre coincée entre le monde sauvage et le monde industriel. Sur cette bande de terre vivent Jérôme, Cyril, Louis, Mona et Wilfried. Des ouvriers mis au rebut, des ados en perdition, des travailleurs précaires. Dans ce monde de laissés-pour-compte on habite une cabane déglinguée envahie par le sable où une caravane rouillée posée entre les dunes. On s’isole dans un entre-soi  où la nature humaine révèle parfois ses aspects les plus sombres et les plus malsains. On vit à la marge entre gens de peu de mots, entre gens frustes et sans illusion. On ne se plaint pas, on prend les choses comme elles viennent, on s’occupe comme on peut, on fait avec les moyens du bord.

J’ai adoré ce roman choral parlant de misère sans misérabilisme, ce roman noir débordant d’humanité dans une langue d’une magnifique concision, ce roman qui offre une  parole aux invisibles, ce roman qui dit un monde à l’agonie, une région rongée par la paupérisation galopante de sa population. Ici on ne juge pas, on ne minimise rien, on ne caresse personne dans le sens du poil. Chacun raconte son histoire, donne son point de vue, exprime son ressenti. C’est cash, lyrique, âpre, cruel, ou violent, drôle aussi parfois. On s’enlise, on glisse, on dérape, on se relève et on retombe. On n’est pas des saints, on traîne de douloureuses casseroles et on avance comme on peut, pas à pas jusqu’au bord du gouffre… 

Un grand merci à Emma qui a eu la gentillesse de m’offrir ce roman dédicacé par l’auteur. Ce fut l’occasion  pour moi de découvrir un écrivain dont la veine sociale ne pouvait que m’enchanter.

Le chemin s’arrêtera-là de Pascal Dessaint. Rivages, 2016. 255 pages. 8,00 euros.





jeudi 26 mars 2015

Mon salon du livre


Cette année j’avais décidé de me rendre sur le salon samedi ET dimanche. Quatre heures de transport aller-retour à chaque fois, j’en suis ressorti rincé mais franchement ça valait la peine. Bien plus que ça même.
Dès le départ je savais que mon temps serait davantage consacré aux rencontres avec les blogueuses et les lectrices en général plutôt qu’avec les auteurs. Un choix délibéré tant j’avais envie de mettre enfin des visages sur ces prénoms (ou pseudos) avec lesquels je prends tant de plaisir à échanger virtuellement.

Pour faire court, mon salon a essentiellement consisté à :
  • Attendre Noukette, Framboise, Moka et sa sœur Élise devant l’entrée pour attaquer la première journée sous les meilleurs auspices.
  • Rencontrer enfin Sara et me rendre compte que nos caractères sont finalement assez proches (je m’en doutais remarque).
  • Retrouver la pétillante Laurie.
  • Me rendre au petit déjeuner des éditions Métailié, y découvrir Marjorie, Cryssilda, Sandy et Jostein.
  • Rencontrer pour la première fois et avec une certaine émotion Valérie et Hélène (si, si, je vous jure, je cachais bien mon jeu mais ça m’a fait tout drôle de vous voir « en vrai » !) .
  • Ne pas faire l’ours le samedi en début d’après-midi face à Sharon, Anis, Laure, KidaeUne comète
  • Enfin, enfin, enfin découvrir Philisine (re-émotion, toussa toussa…) et constater qu’elle est exactement comme je l’imaginais (c’est un compliment hein, tu le sais déjà mais je préfère préciser^^).
  • Et puis Sandrine, Fabienne, Sarah (aussi pétillante que Laurie, vous faites la paire !), Yueyin, Stephie, Anne-Véronique, Hélène, Tamara…
A part ça, j’ai aussi adoré, en vrac et dans le désordre :

  • Préparer quelques plans à trois pour les jours et les semaines à venir.
  • Offrir et recevoir des livres.
  • L’anecdote du sac chouette qui a bien fait rire Valérie.
  • Faire une heureuse en récupérant un des rares tickets disponibles pour la dédicace de Claude Ponti.
  • Voir des personnes suivre mes conseils les yeux fermés (merci de votre confiance, j’attends vos avis avec impatience maintenant).
  • Manger des tapas.
  • Observer Léa Mazé dédicacer sa première BD avec une gentillesse et une application des plus touchantes.
  • Me retrouver au pipi-room avec un très célèbre auteur jeunesse et éviter de tourner la tête parce je n’aime pas comparer (même si au demeurant je n’ai aucun complexe d’infériorité à avoir, que ce soit bien clair).
  • Échanger chez certains éditeurs avec des professionnelles passionnées et ultra compétentes (Anne-Charlotte et Solène se reconnaîtront).
  • Confirmer à celles qui en doutaient encore que je suis quelqu'un de très prude.
  • Avouer à Philisine une imposture dont je ne suis pas particulièrement fier et dont je ne me suis pas vanté mais qui m’a beaucoup amusé.
  • Etre pris en photo avec une auteure adorable (Emma Foster pour ne pas la nommer - et puisque nous étions sur le stand Milady) qui m’a qualifié de « merveilleux et sexy » alors que j’avais déjà acheté son livre et qu’elle n’avait plus rien à y gagner.

  • Etc, etc.

J’ai oublié un tas de choses mais peu importe. Ce fut un week-end mémorable, plein de rencontres, de rires, d’échanges, de partages et surtout de plaisir (oui, je sais, je suis en mode bisounours mais je n’y peux rien, c’est sincère). 

Impossible de finir sans un clin d’œil appuyé à mon indispensable binômette sans laquelle un salon du livre n’aurait définitivement pas la même saveur et à sa si précieuse Framboise que j’ai tant aimée côtoyer pendant ces deux jours. Mon prochain rendez-vous livresque aura lieu au salon de la BD d’Amiens en juin. Toujours avec ma binômette (je ne devrais même pas avoir besoin de le préciser) mais aussi avec ma très chère Moka. Autant vous dire que si bien entouré, le mode bisounours va encore tourner à plein régime…











jeudi 15 septembre 2016

Et la vie nous emportera - David Treuer

"Ils ont compris que tout ça était vain et qu'ils avaient commis une terrible erreur et ils ont agi comme s'ils me devaient quelque chose [...] et c'est ridicule parce que c'est une dette qu'ils n'auraient jamais pu rembourser"

Août 42. Emma attend avec impatience l’arrivée de son fils Frankie. Le garçon vient rendre une dernière visite à ses parents avant de partir faire ses classes dans l’armée de l’air. Autour de leur résidence du Minnesota perdue au fond des bois, l’ambiance est étrange. Tout le monde est à cran depuis qu’un prisonnier allemand s’est échappé du camp situé sur l’autre rive du lac, en face de la maison familiale. A peine arrivé, Frankie décide de retrouver le fuyard. Il part avec le fusil paternel, accompagné de Félix, le vieil indien en charge du domaine et de Billy, un métis de son âge avec lequel il a grandi et qui est devenu plus qu’un ami. Au détour d’un bosquet, quelques feuilles bougent. Frankie tire, le drame se noue…

Un roman se déployant sur dix ans, entre 1942 et 1952. On y suit les trajectoires tortueuses de personnages liés par un terrible secret. Des destins bouleversés, rattrapés par la petite et la grande histoire. Le déroulement peut paraître décousu, multipliant les points de vue et les ellipses, mais l'ensemble se tient parfaitement. David Treuer entrechoque les trajectoires d'hommes et de femmes d'âges et de conditions différentes. Il tresse un canevas mêlant histoire d'amour, scènes de guerre et vie quotidienne des minorités indiennes pour obtenir une tragédie dont l'issue inéluctable est annoncée dès la première page.

Un roman crépusculaire puissant et plein d'amertume dominé par la culpabilité et l'impossible résilience. J'ai beaucoup aimé le regard porté par l'auteur d'origine Ojibwé sur sa communauté, sans complaisance ni misérabilisme. Et j'ai maintenant très envie de me plonger dans son essai "Indian Roads" qui promet un voyage au cœur des réserves indiennes contemporaines.

Et la vie nous emportera de David Treuer. Albin Michel, 2016. 320 pages. 22,00 euros.







samedi 24 novembre 2012

Les restes de la rentrée littéraire : je lis quoi maintenant ?


Pour l'instant, j'ai lu 15 titres de la rentrée littéraire 2012 (la liste est ici). Le problème c'est que je me suis laissé déborder par mon insatiable appétit de nouvelles lectures et qu'il me reste 10 titres de cette rentrée dans ma PAL. Comme j'estime avoir lu tous ceux qui m'apparaissaient comme des priorités, je ne sais plus trop avec quoi enchaîner donc je vous pose une question simple : d'après vous, je lis quoi maintenant ?


Je vous donne la liste :

Du côté de Canaan de Sebastian Barry
Résumé : Lilly Bere est une vieille femme. Elle se souvient, à travers les hommes qu'elle a aimés, de son parcours, de son Irlande natale qu'elle a dû quitter pour s'aventurer dans le Nouveau Monde, à cause des évènements politiques qui s'y déroulaient.







Égarés d'Emma Donoghue
Résumé : Quatorze nouvelles, divisées en trois parties sur les thèmes du départ, de la route et de l'arrivée, qui dressent le portrait d'immigrés, de voleurs, de chercheurs d'or, d'esclaves, de gardiens de zoo, de cow-girls ou de mères célibataires. A travers les époques, du Massachusetts à la Louisiane en passant par Toronto, le voyage est ici montré comme le lieu de la découverte de soi.





Bois sauvage de Jesmyn Ward
Résumé : A Bois Sauvage, Mississippi, en 2005. Esch qui n'a que 14 ans apprend qu'elle est enceinte, elle ne sait pas à qui en parler. Ses frères sont occupés à leurs affaires, son père se réfugie dans l'alcool et sa mère est décédée il y a bien longtemps. C'est alors que les médias annoncent l'arrivée d'une tempête sans précédent. La famille tente de se mettre à l'abri de Katrina.





La contrée immobile de Tom Drury
Résumé : La vie semble s’écouler plus lentement qu’ailleurs dans la petite ville de Shale. Une série d’évènements étranges, de rencontres plus ou moins fortuites et heureuses, va cependant secouer le destin de Pierre Hunter, un jeune barman simple et charmant, appliqué à passer à côté de sa vie avec indolence. Il tombe amoureux de la belle et mystérieuse Stella Rosmarin, qui le sauve de la noyade, se retrouve en possession d’un gros paquet de dollars découvert lors d’un voyage en stop… Pierre devient la cible d’une traque dont les enjeux le dépassent.



A quoi jouent les hommes de Christophe Donner
Résumé : De l'Ancien Régime à l'époque contemporaine, une mise en scène de la folie du jeu, des courses et de l’argent qui circule, corrompt et vivifie la société...








14 de Jean Echenoz
Résumé : Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d'entre eux. Reste à savoir s'ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.








Les immortelles de Makenzy Orcel
Résumé : Les immortelles sont les prostituées de Port-au-Prince. L'une d'elles, la narratrice, propose un marché à un client, écrivain : contre son corps, écrire l'histoire de ses consoeurs défuntes, emportées par le séisme qui a secoué la ville, et en particulier Shakira. Belle et orgueilleuse, celle-ci entretenait une passion dévorante pour les livres. Premier roman. Prix Thyde Monnier 2012 (SGDL).





Pour seul cortège de Laurent Gaudé
Résumé : Alexandre le Grand va mourir. Pour lui succéder à la tête du royaume, il faut trouver un homme tout autant animé par un insatiable esprit de conquête...








De flammes et d'argile de Mark Spragg
Résumé : Au coeur d'une nature rude, à Ishawooa, dans le Wyoming, les destinées de plusieurs familles s'entremêlent. Kenneth, gamin épris de grands espaces, est partagé entre son père et l'homme qui lui a appris à aimer sa terre. La jeune Griff est prête à renoncer à ses études pour rester auprès de son grand-père. Et le shérif Carlson découvre un cadavre dans un laboratoire clandestin de méthamphétamine.




Étouffements de Joyce Carol Oates
Résumé : Dix nouvelles mettent en scène hommes et femmes, jeunes et vieux, qui ne peuvent plus respirer, dans l'attente d'un bonheur rêvé ou perdu qui leur donne besoin d'air ou de vengeance.








Alors, je lis quoi ?


jeudi 27 mai 2010

Swap Sherlock Holmes : mon colis est arrivé !

J'ai reçu vendredi dernier un colis envoyé par Coralie dans le cadre du Swap Sherlock Holmes.

Mon premier Swap, mon premier colis reçu et un peu de fébrilité au moment d'ouvrir le carton !

Comme il faisait un soleil radieux, je me suis installé dehors pour le grand déballage :

Une vue d'ensemble du contenu du colis

J'ai évidemment commencé par lire les post-it.

Petit présentation en commençant par ce qui se mange :

Du pop Corn salé. Dès vendredi soir tout avait été englouti !


Des gressins au romarin. Dégustés dimanche à l'apéro avec un petit verre de vin blanc de Savoie bien frais.


Les livres ensuite : un beau trio de recueils du sieur Sherlock. Il y a un roman (Le signe des 4) et deux recueils de nouvelles (Un scandale en bohème et Son dernier coup d'archet). Je vais m'emmener tout ça en août sur la plage. Un bon moment de lecture en perspective !
 

Un petit bloc-note, indispensable pour tout bon détective (même si, en fait, ma fille me l'a déjà piqué pour écrire des petits mots et faire quelques dessins. Je la soupçonne de préparer un cadeau de fête des mères. L'enquête se poursuit...)
   


Et pour finir, les chefs d'oeuvre du violon en CD (Bach, Schubert, Beethoven...). Pas du tout mon univers, mais c'est l'occasion de découvrir quelque chose de nouveau et de parfaire ma culture musicale classique (qui en a bien besoin, je dois l'avouer).



Voila, j'ai donc été sacrément gâté pour mon premier swap ! Un grand merci à Coralie qui a pris le temps de préparer ce colis. Un contenu très varié où tout me plait. Que demander de plus ?

Et un grand merci également à Emma et Fashion qui ont organisé ce Swap avec beaucoup d'efficacité.


PS : Le colis que j'ai préparé est parti le 12 mai et ma swappé ne l'a toujours pas reçu. Certes, elle habite en Belgique, mais quand même ! Le site de la Poste indique que le colis est en cours d'acheminement. Surement à dos de tortue ! J'espère que tout va s'arranger très vite.

mardi 20 septembre 2022

Souviens-toi de septembre ! - Marie-Aude et Lorris Murail

Quel plaisir de retrouver la collégienne Angie, sa mère Emma, le capitaine de police Augustin Maupetit et toute la fine équipe de la brigade des stups !

Pour ce deuxième épisode de la série, la petite histoire côtoie la grande et le point de départ de l’intrigue se situe en septembre 1944, après un bombardement anglais sur Le Havre, au moment où un sauveteur extrait des décombres un nourrisson en vie et un grand sac. Soixante-seize ans plus tard, Angie recueille le témoignage de ce sauveteur bientôt centenaire devenu un des plus riches notables de la ville après-guerre.

Au menu une fois encore une floppée de personnages hauts en couleur, une histoire de famille complexe et un dénouement plein de rebondissements. Comme d’habitude, les dialogues sont ciselés, le rythme soutenu, l’humour omniprésent, les interactions entre les personnages réalistes et fluides. Surtout, une attention sincère est portée à chacun, aucun n’est laissé sur le bord de la route, tous ont un rôle à jouer, d’une façon ou d’une autre, dans l’enchaînement des événements.

Au fil des chapitres le puzzle prend forme. Et s’il semble difficile de voir le résultat final à l’avance, on ne doute pas une seconde que les pièces vont s’emboîter les unes aux autres à la perfection. Un roman maîtrisé de bout en bout pour un plaisir de lecture sans cesse renouvelé.

Souviens-toi de septembre ! de Marie-Aude et Lorris Murail. L’école des loisirs, 2021. 460 pages. 17,00 euros. A partir de 14 ans.


Un billet qui signe le début d'une nouvelle saison de pépites jeunesse avec Noukette







samedi 4 octobre 2014

Tag défi positif



Tiens, un tag. Il y avait longtemps. Philisine a pensé à moi, c’est gentil de sa part et elle sait que je ne peux rien lui refuser. Le principe est simple, citer trois choses positives de ma journée, et ce trois jours de suite. Par chose positive, j’entends surtout moments agréables, et j’avoue qu’ils se font plutôt rares ces derniers temps. Mais en cherchant bien, j’ai trouvé quelques bricoles.

Jeudi 2 octobre

1) Prendre un café en bonne compagnie pour attaquer la journée sur de bons rails.


2) Aller parler de livres dans un collège. Soixante élèves en face de moi, 45 minutes pour leur donner envie de lire et me sentir bien, à ma place.

3) Trouver dans la boîte aux lettres le cadeau d’anniversaire de ma femme. Elle est déjà au courant mais rien ne pouvait lui faire plus plaisir.



Vendredi 3 octobre

1) Déposer comme chaque matin la petite dernière à la crèche et la sentir heureuse d’y aller. Jamais un pleur, jamais un au revoir. Elle m’ignore totalement dès la porte franchie pour aller rejoindre sa grande copine Emma qui lui tombe dans les bras. C’est trop mimi et je me réjouis de la voir couper le cordon aussi facilement (bon, entendons-nous, elle est quand même très contente de nous retrouver chaque soir, et c’est rien de le dire !).



2) Avoir comme chaque vendredi après-midi un « rendez-vous » que je ne raterais pour rien au monde tant il me fait du bien.

3) Apprendre un nouveau mot : sérendipité. J’aime bien enrichir mon vocabulaire, j’ai l’impression de me coucher moins bête le soir venu. Si vous ne savez pas ce que ça veut dire, vous ferez comme moi, vous chercherez. Et si vous êtes joueur, vous pourrez essayer de le placer dans une conversation. Pas simple…

Samedi 4 octobre

1) Aller à la banque pour finaliser le rachat de notre crédit immobilier et se dire que l’on va faire de sacrées économies.

2) Aller pour la 4ème fois de l’année chez le coiffeur, un record ! Avant c’était plutôt une fois tous les deux ans… Bon, là, je triche un peu, ce n’est pas vraiment un bon moment parce que j’ai horreur de ça mais on va dire que la chose positive c’est de sortir de chez le coiffeur en se disant que la corvée est terminée !

3) Un samedi soir entre amis, de l'excellent champagne... ou comment finir la semaine sur une note des plus agréables.


Comme d'habitude je ne tague personne, j'ai une réputation de "briseur de tag" à préserver.